Soyez-en convaincu. Dans l'expression « entretien oral », l'adjectif compte pour beaucoup. La maîtrise de votre expression orale jouera, au-delà de votre possession du fond, un rôle non négligeable dans l'impression que vous parviendrez à donner. Si votre réussite passe naturellement par la maîtrise du contenu de votre propos, la mise en œuvre d'un réel savoir-faire en matière de forme est également indispensable.
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Convainquez-vous d'entrée que le stress est une réaction absolument normale, qu'éprouve tout individu placé dans une situation qu'il appréhende comme inconfortable ou désagréable et à laquelle il craint de ne pouvoir faire face. Le stress n'est donc au fond qu'une réaction que nous engendrons nous-mêmes face à une situation qui nous paraît anxiogène parce que très difficile à assumer.
À une jeune actrice lui faisant triomphalement remarquer qu'elle n'éprouvait pas de trac à l'idée de monter sur scène, Sarah Bernhardt rétorqua que le trac venait avec le talent… Votre première action doit donc consister à admettre que vous avez le trac et que les oraux vous angoissent. Normal, ce trac est, en l'espèce, d'autant plus justifié que s'ajoute à la prise de parole en public, déjà angoissante en soi, l'enjeu que représentent pour vous ces oraux et la perspective d'être « jugé ». Normal, ce trac est même d'une certaine façon salvateur, dans la mesure où votre combat contre lui va vous amener à vous préparer. Votre objectif ne va donc pas être de réduire à néant votre stress, ce que vous ne réussirez probablement pas à faire, mais à le ramener à des proportions acceptables.
Le jury s'attend à ce que vous vous exprimiez et, avant même d'accéder à votre contenu, aura son attention attirée par votre voix. Vous devez donc absolument savoir l'impression que procure et engendre votre voix. Pour ce faire, enregistrez-vous et écoutez-vous.
Si vous ne pouvez pas changer radicalement votre voix, vous pouvez en revanche travailler sur les cinq plans essentiels suivants :
Pour plusieurs raisons majeures, vous devez prêter une grande attention aux mots et expressions que vous employez. Pourquoi ?
Enfin, autre précaution à prendre : face à une question qu'ils apprécient particulièrement ou qui, au contraire, les désarçonne, certains étudiants ont le réflexe de s'exclamer : « c'est une bonne question ! » Vous devez éviter de formuler ce type de jugement. « C'est une bonne question » démontre que vous n'aviez pas réellement prévu ou anticipé la question en question et donc qu'elle vous surprend.
Martin Luther King, ardent et pacifiste promoteur de l'égalité entre les races faisait souvent reposer ses discours sur la répétition fréquente de termes ou d'expressions.
Si la célèbre antienne « I have a dream » (discours de Washington, 29 août 1963) est entrée dans l'Histoire, ce même discours, comprenait d'autres répétitions tout aussi signifiantes (« one hundred years later » / un siècle plus tard, ou « now is the time » / Il est temps maintenant).
Sans vous prendre pour lui, demandez-vous quels sont les quelques termes que vous souhaiteriez que votre jury retienne à l'issue de votre échange : ils constitueront le pivot et l'armature de votre propos.