Prendre la parole en public, être jugé par un auditoire, devoir convaincre : ils vivent cette expérience au quotidien. Journalistes, avocats ou encore comédiens : ils vous donnent leurs recettes pour combattre le trac.
Journaliste passé par I-Télé et Europe, à seulement 44 ans, Thomas Joubert affiche plus de 20 ans de carrière. Joker de Jean-Marc Morandini dans le Grand Direct des Médias sur Europe, il captait les bons jours une audience de 1,7 millions d'auditeurs. Aujourd'hui, aux manettes de la matinale de BFM Paris, il nous raconte comment il gère le stress et vous livre quelques conseils.
"A une comédienne qui lui disait qu'elle n'avait pas de trac, Sarah Bernard a répondu : “Ne vous inquiétez pas, ça viendra avec le talent”. On a toujours le trac, même si on apprend à l'apprivoiser. Être stressé, avoir le trac c'est normal avant de passer un oral. Si j'avais un conseil à donner. C'est de l'utiliser comme une force. J'ai remarqué que quand j'enregistre une émission, je fais des erreurs que je ne fais pas en direct. En live, il y a une tension, une concentration. Une sorte d'instinct de survie qui vous dit que vous devez continuez. Devant le jury c'est pareil, inutile d'essayer de ne pas stresser, essayer juste de l'utiliser, il vous permettra de tenir devant le jury, comme un présentateur tient son antenne face caméra.”
Avocate, secrétaire de la Conférence du stage, Dorothée Bisaccia-Bernstein vient de publier "Les 50 règles de l'éloquence" (Larousse Edition), co-écrit avec ses consoeurs et associées Karine Bourdié, Laure Heinich et Clotilde Lepetit. Son conseil, jouez avec le silence. Il n'est pas votre ennemi.
Humoriste, chanteur, musicien franco-canadien, il a joué à Montréal, Paris, New York et Tel Aviv. Après un passage dans "La France a un incroyable talent", il a assuré la première partie de Kev Adams en France à l'hiver 2019.
“Quand on vit une situation exceptionnelle comme monter sur scène, on ne s'habitue jamais vraiment au trac. Moi j'en distingue deux : le “j'ai peur, je veux pas être là” et “j'ai peur mais je veux y aller”. Dans les deux cas, faut y aller. Quand j'ai fait la tournée des Zenith avec Kev Adams, je me suis retrouvé tous les soirs devant des salles de 5000 personnes, ce ne sera jamais banal de rentrer sur scène devant 5000 personnes. Faire une première partie c'est pas simple. Moi je montais sur scène en leur disant “Le principe d'une première partie c'est que moi je suis super content d'être là, de vous voir et c'est pas réciproque”. Pour y arriver, rappelez-vous de pourquoi vous êtes là. Si tu montes sur scène en te disant que tu vas les occuper le temps que la personne qu'ils sont venus voir les fasse rire, t'es mort. J'oublie jamais mon objectif : Ils sont là pour rire et moi je suis là, pour les faire rire.”
Voilà de quoi vous rendre au Grand oral du bac un peu plus serein !
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