Au Tage 2, la logique se retrouve en sous-épreuve numéro 3 (logique de séries doubles – 10 questions / 15 minutes) et en sous-épreuve numéro 6 (logique de séries graphiques – 10 questions / 10 minutes).
Ces deux sous-épreuves souvent redoutées des candidats représentent pourtant deux occasions uniques de se démarquer des autres candidats. Il est tout à fait envisageable d'obtenir un score compris entre 22 et 27 sur 30 à chacune des deux sous-épreuves de logique et ce, grâce à une bonne préparation. Il vous sera même possible d'obtenir le score maximal de 30 sur 30 (nombreux sont les étudiants d'Aurlom à obtenir ce score au TAGE 2).
Il sera question d'observer, de scruter, d'examiner sous toutes les coutures des séries de nombres et de lettres, ainsi que des séries graphiques et spatiales. Le but ultime étant de trouver des liens analogiques entre plusieurs nombres, entre plusieurs lettres, entre plusieurs cadres graphiques et figures spatiales.
L'observation est une qualité très recherchée chez tous les profils débutants en entreprise, et ce, quel que soit le métier. En marketing, l'observation fine des comportements du consommateur aide toujours au développement des nouveaux produits. En audit comptable et financier, la détection quasi obsessionnelle d'écarts non conformes est quant à elle indispensable à la bonne conduite d'une mission. Etre un bon manager, c'est donc aussi être un bon observateur.
Qu'observez-vous donc dans le nombre suivant ?
6152639846166739
Et bien vous remarquez notamment qu'il est long ! Et qu'il contient 16 chiffres. Qu'il est impair. Que son premier chiffre est 6 et que son dernier chiffre est 9. Qu'il contient une majorité de 6. Et qu'il y en a 5 précisément. Qu'il contient autant de chiffres pairs que de chiffres impairs. Que les nombres/séquences 61 et 39 reviennent deux fois. Et que la somme des chiffres est égale à 82 (mais bon, ça, c'était pour les plus motivés !).
Vous devrez, en logique, travailler sur 10 séries doubles (sous-épreuve 3) et 10 séries graphiques (sous-épreuve 6).
Les séries doubles seront de deux types : les séries doubles de lettres (5 séries) et les séries doubles de chiffres (5 séries).
Pour faire simple, les séries doubles sont composées de deux séries de 4 éléments (les éléments sont des nombres dans le cas des séries doubles de chiffres et des « mots » de plusieurs lettres dans le cas des séries doubles de lettres) qui se croisent en un point d'interrogation. Vous devez alors trouver l'élément manquant commun aux deux séries. Les séries doubles convoquent un sens aigu de l'observation ainsi que l'application quasi mécanique d'une méthode rigoureuse qui devra vous permettre de maximiser le nombre de bonnes réponses.
Les séries graphiques sont composées quant à elles de 3 éléments (appelés aussi « cadres »). Vous devez alors trouver le 4e cadre qui complète la série.
Les séries graphiques exigent que vous conduisiez différents types de raisonnements analogiques. En comprenant ce qui se passe dans un cadre et/ou entre les cadres, vous serez capables d'identifier parmi les réponses proposées celle qui complète idéalement la série.
Il convient d'appliquer une méthode simple mais efficace de résolution des séries doubles. C'est une méthode en 4 étapes à appliquer pour la résolution de toutes les séries doubles, de chiffres comme de lettres.
Je vous conseille vivement de respecter à chaque fois l'enchaînement de ces étapes et d'en appliquer le contenu. L'expérience montre qu'à vouloir brûler une ou deux étapes de la méthode, les étudiants perdent en efficacité et en rapidité.
N'oubliez pas que dans toute épreuve minutée et très limitée dans le temps, l'improvisation est à bannir. Aussi cette méthode et les techniques qui suivent proposent-elles de vous donner les moyens de procéder avec rigueur et dextérité.
Considérons, par exemple, la série double de chiffres suivante :
E1 – Etape 1 : choix d'une série
Il s'agit dans un premier temps de choisir au hasard une des deux séries.
Il revient absolument au même de commencer par raisonner sur la série verticale ou sur la série horizontale.
Disons que vous décidez de commencer par raisonner sur la série horizontale. Vous devez alors ignorer complètement la série verticale pour vous concentrer exclusivement sur la série horizontale.
Application à notre exemple – je choisis la série horizontale et je pense déjà à ignorer la série verticale.
E2 – Etape 2 : détermination de la règle d'identité qui fédère les éléments de la première série choisie
Cette deuxième étape est fondamentale.
Vous devez considérer, un à un, chacun des éléments de la série horizontale afin de trouver le caractère, le trait qui est leur est commun.
Continuez à rester concentré sur la série horizontale tant que vous n'avez pas trouvé la règle d'identité et surtout, ne soyez pas tenté de raisonner en même temps sur la série verticale.
Pour trouver la règle d'identité d'une série, vous pourrez vous inspirer des différentes techniques et astuces exposées au chapitre suivant.
Application à notre exemple – 84, 35, 14 et 42 sont tous divisibles par 7
E3 – Etape 3 : réduction du nombre de solutions
Une fois que vous avez trouvé la règle d'identité de la série horizontale, vous devez la tester sur les différentes solutions proposées afin de ne retenir que celles qui répondent précisément au critère de la règle trouvée en E2.
Vous réduisez ainsi le nombre de solutions possibles et surtout vous savez que dans les solutions que vous avez retenues pour votre série horizontale, une d'elles est aussi solution de votre série verticale.
Application à notre exemple – je retiens les solutions A) 21 et B) 49 et D) ; 21, 49 et 7 étant divisibles par 7.
E4 – Etape 4 : lien d'identité de la deuxième série et choix définitif de la solution
Vous devez enfin trouver la règle d'identité qui existe entre les différents éléments de la série verticale.
Une fois la règle trouvée, vous devez le tester sur les solutions retenues en E3 et trouver la solution commune aux deux séries.
Application à notre exemple – tous les éléments de la série verticale sont des carrés parfaits (carrés de nombres entiers). Parmi les solutions retenues au terme de l'étape précédente je ne retiens plus que 49 qui est le carré parfait de 7. Réponse B.
Nous attirons ici votre attention sur le fait que certaines séries graphiques, qui ont l'air très simples à résoudre au premier abord, posent au final quelques soucis aux étudiants, qui découvrent avec effroi qu'ils n'ont pas répondu juste à une question pour laquelle ils étaient sincèrement « sûrs de leur coup ».
La source d'erreur majeure provient du fait que vous extrapolez parfois vos raisonnements de façon erronée et cela a pour conséquence de vous faire répondre « à côté » tout en étant persuadés que vous avez raison !
Appuyons-nous sur l'exemple suivant :
Au niveau de la « logique de mouvement », il n'y a pas de problème majeur. Vous remarquez en effet que les nombres progressent d'un cadre à l'autre dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Il faut donc éliminer la réponse A.
Toute la question à présent est : faut-il garder la réponse B, C ou D ?
Lorsque l'on soumet cette série à un groupe de candidats de niveau homogène, l'on obtient des réponses divergentes quoique toujours assumées et justifiées. Il n'existe pourtant qu'une et une seule réponse si l'on respecte les règles de construction des séries logiques.
En effet, certains parmi vous soutiendront avec ferveur qu'il faut compléter la série avec le nombre 17. Pourquoi ? Parce que de 5 à 7, on progresse en faisant « +2 », de 7 à 11, on progresse en faisant « +4 » (+2, +2) et de 11 à 17, on progresse en faisant « +6 » (+2, +2, +2).
D'autres diront aussi qu'il faut répondre le nombre 13 parce que l'on a ajouté « +2 », « +4 » et de nouveau « +2 ».
Et bien, sachez qu'aucune de ces justifications n'est recevable… En effet, pour qu'une série logique simple force l'unanimité, elle se doit de contenir au moins 3 occurrences ou « répétitions ».
Ici, nous n'avons pas assez d'occurrences pour répondre 17. Si nous avions eu la série logique 5 — 7 — 11 — 17 — ?, alors nous aurions répondu sans hésiter le nombre 25 en solution car il ne fait alors plus aucun doute que la série suit le tempo (+2, +4, +6, +8), les trois occurrences qui initient la série étant ici +2, +4 et +6.
Bon, alors… Quelle est la solution ici ?
Et bien, il s'agit de la réponse B (13), mais pas pour la raison citée précédemment. Car pour justifier notre réponse et être vraiment sûrs de notre coup, nous devons en identifier les trois occurrences. Ici, les nombres 5, 7 et 11 sont tous les trois des nombres premiers. On remarque en outre que ces nombres premiers sont successifs. L'on répond en conséquence avec certitude la réponse B puisque 13 est le prochain nombre premier qui doit figurer sur la liste.
Visez les meilleurs scores !
ACHETER La Bible du Tage 2