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Insertion des diplômés des Grandes Écoles : bilan et perspectives - enquête 2024

28.06.2024
Ecoles Post-Bac

La 32e édition de l'enquête sur l'insertion des diplômés des Grandes Écoles, orchestrée par la Conférence des Grandes Écoles (CGE) en collaboration avec l'ENSAI, livre une analyse approfondie de la situation professionnelle des jeunes diplômés en 2024. Réalisée entre janvier et mars, l'enquête inclut les réponses de 199 Grandes Écoles, offrant ainsi un aperçu détaillé de l'employabilité des nouvelles promotions.

Points forts

Un taux d'emploi élevé

  • Malgré un contexte économique difficile, l'insertion professionnelle des diplômés reste robuste. En effet, 70,9% des diplômés de 2023 sont en activité professionnelle, témoignant de la résilience du modèle des Grandes Écoles.

Des conditions d'embauche favorables

Les conditions d'embauche se maintiennent à un bon niveau :

  • CDI et statut de cadre : 86,4% des diplômés ont signé un CDI, et 86,4% occupent des postes de cadres.
  • Rapidité de recrutement : Plus de 84% des diplômés ont trouvé un emploi en moins de deux mois après l'obtention de leur diplôme.

Salaires en hausse

Les diplômés bénéficient de salaires compétitifs :

  • Salaire moyen : Le salaire brut annuel moyen hors primes s'établit à 39 010 €, en augmentation de 2,2% par rapport à l'année précédente.
  • Salaire médian : La moitié des nouveaux diplômés gagne plus de 39 000 € par an.

Mobilité Internationale

Les diplômés des Grandes Écoles continuent de s'exporter :

  • Emplois à l'étranger : 11,4% des diplômés travaillent à l'étranger, avec une proportion notable parmi les managers et les diplômés des autres spécialités.

Points de vigilance

Augmentation du chômage

Le taux de recherche d'emploi parmi les diplômés de 2023 a augmenté de manière significative :

  • Recherche d'emploi : 12,2% des diplômés sont en recherche d'emploi, contre 8,3% l'année précédente, reflétant les défis du marché du travail actuel.

Inégalités de genre

Les disparités entre hommes et femmes persistent :

  • Écarts de rémunération : Les femmes sont moins souvent en CDI et cadres que leurs homologues masculins.
  • Participation féminine : Les femmes représentent 41,8% des diplômés répondants, avec des disparités notables selon les filières.

Challenges de l'apprentissage

Les diplômés en apprentissage rencontrent des difficultés spécifiques :

  • Insertion professionnelle : Bien que 70,6% soient en activité professionnelle, ils sont également nombreux à être en recherche d'emploi (13,9%).

Analyse Sectorielle

  • Écoles d'ingénieurs : les diplômés des écoles d'ingénieurs affichent les meilleurs taux d'emploi (72,7%) et de satisfaction salariale. Ils bénéficient également de la plus forte proportion d'emplois de cadres (plus de 90%).
  • Écoles de management: les diplômés des écoles de management connaissent une baisse plus marquée de leur taux d'emploi (71,2%), mais obtiennent les salaires médians les plus élevés.
  • Autres spécialités : les diplômés des autres spécialités, bien que moins nombreux en proportion, montrent des résultats variés. Leur taux d'emploi est de 60,8%, avec une grande proportion de poursuites d'études (15,7%).

Perspectives

Malgré une conjoncture économique complexe, les Grandes Écoles continuent de jouer un rôle crucial dans l'employabilité des jeunes diplômés. Toutefois, plusieurs axes d'amélioration se dégagent :

  • Réduction des inégalités de genre : intensifier les efforts pour réduire les écarts de rémunération et de statut entre hommes et femmes.
  • Soutien à l'apprentissage : renforcer les dispositifs de soutien aux apprentis pour améliorer leur insertion professionnelle.
  • Adaptation aux marchés : continuer à adapter les formations aux évolutions du marché du travail, en particulier dans les secteurs en tension.


L'enquête 2024 sur l'insertion des diplômés des Grandes Écoles met en lumière la robustesse et l'attractivité du modèle des Grandes Écoles françaises. Bien que certains défis persistent, notamment en matière d'égalité de genre et d'insertion des apprentis, les résultats restent largement positifs et témoignent de la qualité des formations dispensées. Les perspectives pour les années à venir sont encourageantes, à condition de maintenir et d'amplifier les efforts en faveur de l'excellence et de l'égalité.