Depuis quelques années, les écoles d'ingénieurs françaises innovent en proposant de plus en plus de passerelles d'accès aux titulaires de BTS. Ce modèle permet à des étudiants ayant un parcours technique de poursuivre leur cursus en école d'ingénieur et de décrocher un diplôme très prisé dans des secteurs à forte employabilité. Face à la demande croissante d'ingénieurs qualifiés, cette démarche répond à des enjeux éducatifs, économiques, et sociétaux.
En France, comme dans de nombreux pays industrialisés, la demande en ingénieurs est en constante augmentation. Plusieurs études indiquent que le marché pourrait absorber 50 000 à 60 000 ingénieurs par an, un chiffre largement supérieur au nombre de diplômés formés chaque année dans les écoles d'ingénieurs traditionnelles. Cette pénurie est particulièrement marquée dans des secteurs comme la mécanique, l'électronique, l'informatique, ou encore la transition énergétique. (source : Syntec-Ingénierie)
L'élargissement des admissions vise plusieurs objectifs :
Les classes ATS sont une des principales voies pour les diplômés de BTS désireux de rejoindre une école d'ingénieurs. Ces classes permettent une remise à niveau en mathématiques, physique, et autres matières scientifiques. Elles durent généralement un an et sont dispensées dans des établissements publics et privés à travers la France. Cette mise à niveau vise à préparer les étudiants aux exigences académiques plus poussées des écoles d'ingénieurs.
(Source : Onisep)
Pour les titulaires d'un BTS, intégrer une école d'ingénieurs offre de nombreux avantages :
Conscientes des défis posés par l'intégration des diplômés de BTS, de nombreuses écoles d'ingénieurs ont mis en place des programmes spécifiques d'accompagnement :
Malgré les opportunités offertes par ces passerelles, les diplômés de BTS doivent faire face à plusieurs défis :
Les diplômés de BTS qui obtiennent un diplôme d'ingénieur grâce à ces passerelles contribuent au marché du travail en apportant une double expertise technique et théorique. Leur profil est particulièrement prisé dans des secteurs industriels qui nécessitent des compétences en production, en contrôle qualité, et en gestion de projet. Les secteurs de l'aéronautique, de l'automobile, et de l'électronique sont particulièrement demandeurs de ces profils « double compétence ».